Covid19 et recrutement sont-ils compatibles ?

Le contexte de cette crise sanitaire suscite beaucoup d’interrogations et d’inquiétudes sur les processus de recrutement en cours mais également sur ceux à venir.

Certaines entreprises ont décidé de maintenir leurs projets de recrutement validés en amont du confinement cependant ce n’est pas le cas de toutes les entreprises dont une majorité qui a été dans l’obligation de les annuler.

Des employeurs et des candidats dans le doute concernant l’avenir

Les employeurs manquent aujourd’hui de visibilité sur le court et le moyen terme sur leur activité et sur la capacité de reprise de leur secteur.

Un manque d’informations qui impacte fortement la prise de décision des recruteurs concernant leur processus de recrutement ou non de nouveaux collaborateurs, à minima sur le premier semestre.

Dans ce contexte, les entreprises doivent en priorité préserver les emplois existants en garantissant la continuité de leur activité, notamment en profitant des mesures exceptionnelles de chômage partiel prévues à cet effet.

Mais au-delà des prévisions économiques, de vraies questions d’organisation interne, de conditions de reprise d’activité post-confinement et de développement du capital humain (formation, recrutement et intégration de nouveaux collaborateurs) se posent.  

Les candidats qui restent ouverts au marché aussi, se trouvent dans une position délicate surtout lorsqu’ils sont déjà en poste.

Les candidats sont ainsi beaucoup plus prudents face à la prise de risque.

Plusieurs préoccupations émergent particulièrement : se retrouver en période d’essai dans un contexte de récession économique, accepter de quitter un employeur durant la période de confinement, ne pas être sûr que l’offre que l’on reçoit est la meilleure du marché, la recherche étant limitée par la baisse du nombre d’offres. 

Covid19 : certains secteurs sont-ils moins touchés que d’autres ? Quels sont les profils recherchés ?

Tous secteurs confondus, c’est près de 50% des recrutements qui se trouvent reportés à la fin du confinement, lorsqu’une meilleure visibilité sur l’avenir sera offerte à chacun.

En ce qui concerne les recrutements, la finance et les ressources humaines, les expertises dans l’informatique pour soutenir notamment l’activité des entreprises et garantir la sécurité des opérations en ligne, et les métiers de la Supply Chain et de la Logistique, de la chaîne de production des biens de première nécessité et produits culturels à leur acheminement sont les activités les moins touchées par la crise

Parmi les secteurs qui continuent de recruter : la Banque et les Services Financiers, l’Agro-alimentaire, le secteur pharmaceutique, la Grande distribution/Distribution spécialisée ou encore le secteur de l’énergie, particulièrement sollicité en cette période.

Certains profitent cette période particulière pour approcher plus facilement des profils pénuriques, afin de constituer un vivier de candidats en vue d’une reprise de leurs recrutements post-confinement.

Parmi les profils déjà convoités avant la crise et qui restent très demandés on retrouve :

  • Profils IT (tous secteurs confondus) ;
  • Ventes / Commercial pour les secteurs mentionnés ci-dessus ; 
  • Profils financiers notamment pour les entreprises ayant les états financiers les plus complexes ; 
  • RH pour les entreprises où une aggravation du climat social ou une crise est attendue après le confinement ; 
  • Postes techniques liés à la maintenance des machines et équipements dans différents secteurs ;
  • Postes spécialisés pour le secteur de la Banque et des Services Financiers qui continue sa transformation 

Enfin, il faut noter que les postes de cadres et de Middle Management sont les plus plébiscités tandis qu’un ralentissement de la demande apparaît sur les postes de Top Management. Dans un contexte de crise impliquant un retournement de l’économie (prévisions de recul du PIB régulièrement revues à la hausse), il est fort à parier que de nombreuses entreprises auront recours au Management de Transition dans les mois à venir, pour encadrer des projets de gestion de crise, de transformation et de restructuration notamment.

Article inspiré du cabinet Michael Page.

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